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MERCI LA VIE


J'ai remarqué Marie-Michèle ce weekend, à New-York.

Pimpante, dynamique et toute jolie, j'ai été attiré par son niveau d'énergie élevé et la lumière dans ses yeux !

Lorsque j'ai ouvert ma filière pour chercher la première MV inspirante, j'ai vu son nom !

Tout de suite j'ai ouvert sa lettre.

Plein de frissons ont parcouru mon corps.

Encore plus lorsqu'elle parle d'une lecture inspirante !

C'est le livre que je lis actuellement !

(Zero Limite de Joe Vitale - que je traine partout avec moi)

Alors j'avais ma réponse !

Marie-Mimi est ma MV inspirante de la semaine !

Une belle lecture douce, bonne pour l'âme !

Karine

PS Je n'ai pas été capable de couper une seule ligne de l'histoire pour la raccourcir un peu !Je me suis dit que si j'avais été touchée - vous le seriez aussi.

PPS Envie d'être la MV inspirante ? Envoyez-moi votre histoire !

karinechampagnemv@hotmail.com

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MERCI LA VIE!!!!

Je m’appelle Marie-Michèle Jacob et je suis hygiéniste dentaire depuis 12 ans. J’ai choisi ma profession dans la période la plus tourmentée de ma vie. En fait, je voulais être enseignante ou orthophoniste, deux professions universitaires.

J’étais bonne à l’école, j’aurais pu le faire, mais j’avais peur.

De quoi? Des initiations! Oui oui! J’angoissais en y pensant. Je n’étais pas bien avec moi-même.

Je recherchais la facilité, la sécurité, alors j’ai choisi un programme au collégial pour ne pas faire face à mes peurs, mes insécurités.

J’adore mon domaine, mais dès mes débuts, j’ai commencé à avoir des douleurs fortes au dos, au cou, des migraines et à me dire régulièrement que je n’étais possiblement pas à ma place. Que j’ai été stupide de choisir ce domaine à cause de mes peurs.

J’ai longtemps été tourmentée…

Les souvenirs sont francs dans ma tête…

J’avais à peine 7 ou 8 ans et je me souviens que je me cherchais une place, que je voulais être petite. Déjà à cet âge, j’avais le désir d’être plus mince que ma meilleure amie. Pourquoi? Je viens pourtant d’une famille normale, unie. J’ai des parents qui s’aiment et j’ai quand même vécu la détresse intérieure, l’anorexie.

J’ai évité de manger pour disparaître.

J’ai mangé pour remplir un grand vide intérieur et j’ai vomi toute la « merde » et toute la douleur que j’avais en dedans et ce, pendant des années. Toutes ces années, je m’entraînais, je courais autant que je pouvais pour fondre…fondre…fondre…

Quand on y pense, dans notre société, tout le monde court, sous plusieurs formes.

Certains courent après le temps, d’autres courent après l’amour, le succès, la perfection ou simplement pour arriver à l’heure. Moi, à 20 ans, 88 livres, après des années à avoir faim, j’ai pris la décision d’arrêter de courir après la mort. J’ai été sauvé par mon orgueil, ma fierté et par ma recherche de la perfection. Je me voyais clairement tomber dans le vide, j’étais faible physiquement et je ne voulais pas qu’on me voit faible. Je ne voulais pas manquer de l’école et échouer académiquement. J’étais première de classe quand même…j’avais un titre à conserver!

Marie-Michèle l’énergique, Marie-Michèle la performante, Marie-Michèle la souriante…. Marie-Michèle ne tombe pas voyons!!!! Je suis allée chercher de l’aide… seule. J’ai rencontré un grand nombre de thérapeutes. J’ai orchestré ma guérison, parfaitement, entourée de gens extrêmement compétents, mais en même temps complètement seule… sans en parler aux gens que j’aimais. Je voulais être parfaite dans ma guérison comme dans ma maladie.

Après des mois de thérapie cachée et de grandes souffrances à prendre du poids (à guérir), j’ai annoncé à ma famille ma maladie en leur demandant de ne jamais m’en parler et ils m’ont respecté. J’en ai parlé à mes amis… À leurs yeux j’étais forte de m’en être sortie seule et je n’avais probablement pas été si malade que ça pour être capable de m’en sortir seule. Ça me faisait mal d’entendre ça. J’avais tellement souffert et je souffrais souvent encore, mais j’avais réussi à paraître forte, encore une fois, malgré ma détresse intérieure. J’avais l’impression d’avoir gagné ma bataille!

Les années ont passées et j’ai eu la chance de faire de belles rencontres qui m’ont permis d’avancer et de cheminer dans la vie. Mais un problème persistait. Ma tête devenait de plus en plus solide, elle comprenait comment faire et comment être pour atteindre une « zénitude », mais mon corps restait trop souvent en état d’alerte, en mode panique. On peut vivre un certain temps en mode panique, mais ça ne peut pas durer éternellement.

Mieux dans ma tête et dans mon corps, j’ai poursuivi l’entraînement pour de meilleures raisons, mais la peur de prendre trop de poids justifiait souvent mon désir de bouger. Je mangeais maintenant à ma faim, mais je restais fragile…comme un alcoolique qui doit rester loin d’un verre d’alcool. Je croyais que j’allais rester ainsi toute ma vie….fragile face à la nourriture et à mon apparence.

À 23 ans, la rencontre avec l’amour m’a permis de me sentir magnifique et sincèrement belle aux yeux de quelqu’un. À 29 et 31 ans, la naissance de mes deux enfants me comblait de bonheur. J’étais heureuse, mais trop souvent paniquée, anxieuse face au regard des autres. Beaucoup de question me revenaient souvent en tête. Qui suis-je? Pourquoi les événements arrivent dans ma vie. Pourquoi cette panique intérieure? Certaine personnes paraissent si calme… Je désirais l’être moi aussi. J’avais l’impression de n’avoir jamais été sereine dans ma vie.

À la suite de ma guérison de l’anorexie, je suis donc toujours restée plutôt active, mais c’est à la fin de mon deuxième congé de maternité que je suis tombée amoureuse de la course à pied. Épuisée du manque de sommeil et un peu dépressive par moment, j’ai eu un besoin intense de prendre l’air, alors je suis allée courir pour me défouler et ça faisait tellement du bien! Après mes courses j’étais fatiguée dans mon corps, mais tellement mieux dans ma tête. Je me sentais revivre! Grâce à une bulle au cerveau et une envie soudaine de défi, je me suis inscrite au demi-marathon de Montréal. J’avais comme seul objectif d’atteindre la ligne d’arrivée (peu importe comment) et je l’ai fait avec succès. Pour une fois dans ma vie la performance n’était pas au rendez-vous. Je courais, pas pour maigrir cette fois, mais pour me libérer l’esprit et pour atteindre un objectif. L’année suivante a été trippante. Mon amoureux et moi avons fait le marathon de Montréal ensemble. Avec deux enfants alors âgés de 2 et 4 ans, je n’ai pas besoin de vous convaincre que l’entraînement a demandé une puissante gestion de temps. Mais nous y sommes arrivés avec fierté! Mon énergie et ma motivation étaient à son meilleur. Je me sentais « top shape ». Nous avons couru nos 42.2 km et avec un grand bonheur nous avons remis nos médailles à nos enfants. Mentalement, je me sentais bien. J’avais le vent dans les voiles, mais mon corps m’envoyait souvent des messages. J’avais toujours mes douleurs en travaillant et je commençais à détester mon travail à cause de ça!

J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis inscrite à l’université dans l’objectif d’aller enseigner mon domaine en technique d’hygiène dentaire au cégep. J’allais donc troquer mes espadrilles pour des livres et l’entraînement physique pour l’entraînement mental. Je me disais que si j’avais été capable de prendre autant de temps pour m’entraîner, je devais être capable de mettre le même temps dans mes études. Je le fis et ce fut un choc. Le retour à l’école m’a remis au visage mes démons; mon désir d’être parfaite et ma peur de ne pas avoir ma place. Résultat : entre l’école, le boulot, les enfants et les obligations de tout genre, je me suis perdue dans la course folle en délaissant par le fait même la course à pied. Mes douleurs ont grimpées en flèche, mes angoisses ont refait surface et mon sommeil est devenu synonyme d’agitation et de cauchemars. Je suis tombée épuisée physiquement et mentalement. J’étais certaine que mes douleurs étaient la cause de cet épuisement. Maintenant, je sais qu’elles n’étaient qu’un signal d’alarme que mon corps m’envoyait et que j’ignorais depuis trop longtemps.

J’ai mis du temps à admettre que je faisais une dépression. J’ai encore parfois de la difficulté à l’assimiler. La dépression, c’est un mot qui semble banal à entendre et à percevoir pour les autres, mais très difficile de se dire que ça nous frappe personnellement. Mes différentes thérapies pour mes douleurs m’ont menées à rencontrer une psychothérapeute qui travaille avec la technique du Eye Rapid Mouvement. Je venais d’arrêter de travailler quand je l’ai rencontré pour la première fois. Je voulais guérir mon corps, mais j’ai compris que mon âme avait beaucoup plus mal que mon corps. Plus que jamais dans ma vie je voulais être bien. Je ne voulais pas être simplement correcte …je voulais être en paix. Cette thérapeute, cet ange qui m’a été présenté, m’a fait comprendre que d’entraîner mon mental par les études au détriment de bouger n’était pas le choix à faire.

Entre temps je suis allée voir une conférence de Karine et ce soir-là, j’ai décidé de m’aimer et de faire ma place dans la vie, dans MA vie. Cette soirée a brassée beaucoup de choses dans ma tête, mais ça a mis en lumière plus que jamais ma raison d’être : AIDER. Et comme les hasards n’existent pas, alors que je cherchais un tout autre livre chez ma maman, je suis tombée sur le livre Zéro Limite de Joe Vitale qui m’a fait connaître le SECRET qui est la loi de l’attraction et du pouvoir illimité que peut avoir la gratitude et l’amour dans ma vie. J’ai été renversée quand je me suis mise à appliquer cette loi dans mon quotidien. Grâce à ma dépression et à l’arrêt qui en a résulté, aux rencontres et aux lectures que j’ai faites pendant mon temps de pause, je peux dire qu’à bientôt 35 ans j’ai trouvé la paix dans ma tête, dans mon corps. J’ai compris que je suis avant tout une âme dans un corps qui m’a été prêté et que je devrais plus que tout en prendre soins. La course est pour moi une façon parmi d’autres de lui dire merci et de me choisir au quotidien. Je dis aujourd’hui merci à l’anorexie qui a fait de moi une femme qui sait se tenir debout, qui se fait une place dans sa vie et qui est consciente du désir d’être plus que seulement bien. Je dis également merci à ma dépression pour m’avoir fait avancer intérieurement.

Aujourd’hui, je peux affirmer que je ne perds jamais, que je ne suis plus victime de la vie. Je la construis en me construisant, un pas à la fois. Je ne suis plus une anorexique en rémission. Je ne suis plus ça! J’apprends de ce qui m’arrive, alors je gagne à tous les coups. Maintenant, à tous les soirs, je me répète tel un mantra un extrait du poème préféré de Nelson Mandela :

Je rends grâce au Dieu, quel qu’il soit, pour mon âme invincible et fière.

Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.

Presque tous les soirs, je lis un extrait du livre Le Pouvoir de Ronda Byrne. Ainsi, mes nuits et mes jours sont maintenant beaucoup plus doux et paisibles. Je travaille fort tous les jours pour rester ainsi, car après avoir goûté à une paix intérieure, on ne veut plus retourner en arrière. Je sais maintenant que j’ai MA place dans ce grand monde et ça fait du bien.

Un jour, une personne m’a dit : Si tu veux changer quelque chose dans ta vie, tu dois changer quelque chose… dans ta vie. J’en comprends mieux le sens aujourd’hui. Je cours maintenant pour me sentir vivante et je cours de moins en moins après le temps. À chaque fois que je pars jogger ou faire un autre sport, je remercie la vie d’avoir des jambes pour me déplacer, des poumons pour respirer et des yeux pour voir autours les paysages qui se présentent à moi. La vie n’est pas toujours remplie de lumière, mais les moments plus sombres se doivent d’être là pour apprécier la douceur de la paix intérieure.

Je souhaite pouvoir aider des gens à aimer la vie malgré les intempéries et ce, grâce à mon histoire qui à défaut d’être exceptionnelle…est LA MIENNE.

Merci la vie!!!


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